Le déficit de la France en 2023 atteint 5,5 %. C’est 0,6 point de plus que la prévision du gouvernement. Est-ce si inquiétant ?
C’est très préoccupant. Ce qui est significatif, c’est que le creusement du déficit reflète très exactement le ralentissement économique. La TVA produit moins de recettes, signe d’une baisse de la consommation, idem pour l’impôt sur les sociétés, symptôme de la crise du secteur de la construction notamment. L’activité économique tourne au ralenti.
Comment redresser la situation ?
Il faut traiter ce problème de finances publiques qui n’en finit pas de s’aggraver depuis des décennies. Mais il ne faut pas le traiter dans une logique classique d’« annualité budgétaire ». Or, c’est bien ce qui se dessine. Les agences de notation, juges de paix de la situation budgétaire, ne vont pas découvrir la dégradation des finances publiques l’avant-veille de leur verdict ! Elles examinent les perspectives de notre économie en fonction des actions de redressement qu’engage