L’optimisme est de rigueur à Pékin. Malgré la crise de l’immobilier, un chômage frôlant 15 % chez les jeunes, une confiance entamée des consommateurs, une tendance à la déflation, la Chine s’est fixé pour 2024 des objectifs macroéconomiques ambitieux. Au vu des indicateurs du début de l’année, ils paraissent hors de portée. Entre communication et réalité des chiffres, le spécialiste de l’économie chinoise François Chimits détricote ces signaux paradoxaux. Analyste au Mercator Institute for China Studies et économiste affilié au Centre d’études prospectives et d’informations internationales, il perçoit de vrais sujets préoccupants dans les dernières annonces du gouvernement, mais aussi quelques points positifs.
Comment jugez-vous la cible de croissance de 5 % que s’est fixée Pékin pour 2024 ?
Cet objectif est surprenant car il reste