Plus de 140 morts et un pays traumatisé. Bien que revendiqué par Daech, Vladimir Poutine persiste à impliquer l’Ukraine dans l’attentat
Au Crocus City Hall, un paysage d’apocalypse qui rappelle Ground Zero
En proie aux flammes, le toit s’est effondré. Et le bilan humain risque de s’alourdir à chaque instant. Pour piéger la foule qui tentait d’échapper à leurs balles, les terroristes ont mis le feu avant de s’enfuir. Trois jours plus tôt, Poutine qualifiait l’alerte de Washington sur la menace djihadiste en Russie de « provocations » et de « chantage ». L’attentat met en lumière l’EI-K, l’État islamique au Khorassan, branche afghane de Daech, qui monte en puissance et qui accuse le Kremlin d’avoir « du sang musulman sur les mains » pour ses interventions en Tchétchénie et en Syrie. Le 25 mars, Emmanuel Macron révélait que ce groupe « avait conduit ces derniers mois plusieurs tentatives » d’attaque en France.
Pour faire oublier les failles de la sécurité, on exhibe les tortures infligées aux suspects
À 19 h 55, ils pénètrent dans le hall, armés de fusils automatiques. Le massacre va durer dix-huit minutes. À 20 h 13, ils repartent dans la Renault blanche utilisée à l’aller. Les forces de l’ordre n’arriveront sur les lieux qu’à 21 h