SPORT
Dans la suite où Jannik Sinner nous accueille en boxer noir, fraîchement sorti de la douche, aucune trace du trophée de l’Open d’Australie. Le tennisman de 22 ans est le premier Italien à avoir soulevé la coupe du Grand Chelem ce fameux dimanche 28 janvier à Melbourne. À le voir de si près, on se demande d’où il tire l’incroyable force qui lui a permis de résister cinq sets durant (après deux manches perdues 6-3 chacune) lors de sa finale face à Daniil Medvedev, pour décrocher une victoire historique. Une trajectoire impressionnante quand on sait qu’il excellait déjà enfant dans une tout autre discipline : le ski alpin. Il a notamment été champion d’Italie à 7 ans et vice-champion à 11 ans, avant de choisir le tennis et de devenir l’un des meilleurs joueurs mondiaux.
Des valises ouvertes parsèment le sol de la suite. Après s’être vêtu devant moi, Jannik Sinner s’assoit sur un fauteuil en velours capitonné qui lui donne des airs princiers, même en short et en polo.
Mes collègues ont parié que j’allais me casser les dents en vous interviewant, tellement vous êtes réputé taciturne.
J’aime parler de tennis et plus largement de sport. Mais en ce qui concerne ma vie privée, je voudrais justement qu’elle le reste. Protéger mes proches, en les gardant à l’écart de tout ça. Pour moi, c’est un devoir : depuis tout petit, ils m’ont aidé à me