Voilà un écrivain qui fout les jetons, au sens strict. Et qui nous donne rendez-vous dans un endroit relevant, pour certains, d’un lieu de perdition – à savoir un cercle de jeu. Et pas n’importe lequel : le Club Circus Paris, l’un des plus célèbres clubs de poker de l’Hexagone, situé du côté d’Auteuil. L’auteur voudrait-il nous défier et, probablement, plumer le probable pigeon maîtrisant modérément l’art du bluff et de la quinte flush ? Peut-être, mais là n’est pas l’objet (principal). L’homme nous reçoit surtout « à domicile », et pour cause : c’est lui, le patron. En effet, si l’on trouve depuis quelques années son nom en couverture de (bons) thrillers à succès, il est aussi connu en tant que grande figure du poker en France. On le surnomme d’ailleurs « Le Directeur ». Bref, la République (des cartes), c’est lui. Alexis Laipsker.
LA PASSION DU JEU
On entre donc dans ce paradis du « full », à pièce d’identité obligatoire, et on et la sortie en salles de l’adaptation du . On sent pourtant notre hôte, âgé de 54 ans, assez serein – mais il sait sans doute mieux que quiconque dissimuler ses émotions. « raconte celui qui fut, hasard des rencontres, camarade de lycée de l’un des plus populaires auteurs de thrillers, Henri Lœvenbruck. Ce dernier s’en souvient d’ailleurs très bien. précise-t-il. [auquel on doit ] Mais la littérature attendra, pour Alexis Laipsker, qui suit des études de droit et de comptabilité, l’amenant à travailler dans divers hôtels de luxe, et qui crée – entre autres entreprises – une agence de communication spécialisée dans l’hôtellerie. Mais le Docteur Alexis cache le Mister Laipsker – à moins que ce ne soit l’inverse –, comprenez un passionné de jeu. Depuis bien longtemps, et notamment des jeux de rôle qu’il pratiquait et imaginait. C’est ainsi qu’au début des années 2000 il a découvert le poker.