Les Jeux grecs connurent, dès leur origine, une forme de plurilinguisme. Leur version antique(1) débute au viiie siècle avant notre ère (en 776 selon certaines sources écrites) sur le site religieux d’Olympie, et ils étaient consacrés à Zeus – ce qui explique qu’ils seront supprimés en 393 après J.-C. par l’empereur Théodore Ier: converti au catholicisme, il abolit les cultes païens.
Pour pouvoir y participer, les athlètes devaient être de sexe masculin, originaires des cités grecques et libres. C’est-à-dire qu’ils n’étaient ni métèques (ainsi étaient appelés les étrangers vivant dans une cité grecque) ni esclaves, et qu’ils parlaient donc le grec. Mais il y avait dans le monde grec, à cette époque, différents dialectes: l’achéen, le cyrénéen, l’éolien, le dorien, le béotien, le pamphylien, le crétois, etc. Et si l’ionien-attique, langue d’Athènes mais aussi de la littérature et des sciences, se substituera à partir du vie siècle à tous les autres