Des portes de Narbonne la Romaine aux vestiges du château cathare de Quéribus, l’appellation corbières s’étend sur plus de 10 000 hectares, ce qui en fait la plus grande appellation du Languedoc. Entre monts, plaines et plateaux, le regard embrasse de somptueux paysages qui témoignent d’une longue histoire viticole et d’une grande diversité géologique. Sur un carré d’une soixantaine de kilomètres de côté, pratiquement toutes les formations géologiques sont représentées : des granites de l’ère primaire jusqu’aux terrasses caillouteuses du quaternaire. L’appellation regroupe des terroirs distincts qui participent à élaborer des vins aux profils organoleptiques différents selon que l’on s’intéresse aux terrasses de Lézignan, à la zone maritime de Durban ou au territoire de Lagrasse, au cœur des Corbières.
Un engouement international
À l’instar de nombreuses autres régions, notamment en Occitanie, si le vignoble se décline dans les trois couleurs, le blanc ne représente qu’une petite partie de la production. Une situation qui pourrait changer dans les prochaines années grâce à l’engouement international pour les vins blancs, souvent au détriment des rosés. Que l’on échange avec les vignerons ou les caves coopératives, véritables institutions historiques dans la région, tous reconnaissent planter des cépages qui permettront d’élaborer de nouvelles cuvées tout en fraîcheur et en délicatesse. Une évolution qui s’accompagne également d’une montée en gamme avec la création de cinq dénominations géographiques complémentaires (comme celle de Boutenac), véritable reconnaissance des spécificités des terroirs autour de la Montagne d’Alaric, de Lagrasse, de Lézignan, de Durban et de Port-Mahon. Même si les dénominations finales ne sont pas encore arrêtées, « il me tarde !, reconnaît Olivier Verdale, président de l’AOC Corbières. Cette reconnaissance témoignera d’un gros travail collectif au sein de l’appellation mère. » L’Inao, l’Institut national de l’origine et de la qualité, devrait statuer dans les prochains mois. L’occasion de reparler de ces beaux terroirs.
CH TEAU DU VIEUX PARC
GUILLAUME PANIS
Depuis six générations, les familles Mialhe puis Panis ont augmenté la superficie des vignes pour atteindre 30 hectares en 1986. Alors,