Nous, urbains du XXIesiècle, nous sommes tant éloignés de la nature que, comme l’écrit Laure Ducos, nos enfants peinent à croire que les panés de colin qu’ils adorent sont faits de poisson, et les chips, de pommes de terre… De là, sur ce qui nous nourrit. Intégré, de la ferme au supermarché, et dominé par une poignée de multinationales, il suit une stricte logique capitaliste de profit hors de toute considération humaine. Dans la production agricole, cela signifie d’immenses étendues de cultures uniques de blé et, de plus en plus, de maïs et de soja pour ces que sont devenus nos élevages – avec force fertilisants et pesticides qui détruisent les sols et polluent notre eau. À l’autre bout de la chaîne, ce sont la surproduction de viande et ces aliments recomposés à partir de nutriments extraits des récoltes et boostés par ce sucre, ce sel et ce gras qui, en récompensant nos papilles, nous poussent, telles des drogues, à en consommer toujours plus : la responsable de ces maladies de mode de vie qui explosent, le diabète, l’hypertension, les cancers, etc.
LAURE DUCOS • MARK BITTMAN Des usines dans nos assiettes
Feb 22, 2024
1 minute
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