Dans Comment ça va pas?, l’autrice et femme rabbin raconte sa sidération et les interrogations qui la hantent depuis les massacres du 7 octobre en Israël.
À croire qu’elle s’en veut. Pour Yom Kippour, le 24 septembre dernier, Delphine Horvilleur a prononcé un discours très politique sur Israël, sur le risque que courait le pays de succomber à l’hubris, soulignant le. Quinze jours plus tard, le massacre du 7 octobre a tout emporté. Tout. Ce discours qu’elle résonne comme une sorte de Lisant ces lignes, on se souvient que, quand nous l’avions rencontrée pour son livre précédent, elle s’étonnait des synchronicités, se remémorant : Vivre avec nos morts disait-elle alors qu’était présenté sur scène son monologue Ce nouvel essai, traite des trois sujets : la mort, l’identité et l’antisémitisme, alors que le nombre d’actes antisémites recensés en France a été multiplié par quatre en un an, avec une accentuation après les attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre. Il raconte une femme hantée par des incompréhensions. Comme dans chacun de ses livres, elle retranscrit des dialogues. Cette fois, ce sont dix conversations, réelles ou imaginées. Notamment avec sa grand-mère, incarnation de cette prescience que les choses ne peuvent changer. Les discussions avec ses enfants, pour qui elle se surprend à avoir peur. Et finalement, surtout des discussions avec elle-même. Comment continuer ? Quelque chose semble s’être brisé chez elle après ces massacres. Elle se réveille la nuit, elle s’est mise à la boxe.