’est l’histoire d’une liste qui affole les chancelleries européennes depuis quelques jours. L’inventaire d’une dizaine de grandes entreprises continentales soupçonnées d’utiliser le dédale de leurs filiales asiatiques pour contourner les sanctions économiques qui frappent la Russie. Mardi 13 février, dans une discrète salle de réunion du Berlaymont, le siège de la Commission européenne à Bruxelles, l’ambiance est sépulcrale. Un peu comme si l’air venait à manquer. Mairead McGuinness, la commissaire irlandaise aux Services financiers, a réuni tous les représentants des 27 Etats membres responsables du suivi et de l’application des mesures de rétorsion votées contre le régime de Vladimir Poutine. C’est la quatrième fois depuis le début de la guerre en Ukraine que ce groupe de diplomates et hauts fonctionnaires se retrouve. Ce jour-là, la France a dépêché la directrice générale adjointe du Trésor, Muriel Lacoue-Labarthe. David O’Sullivan, vieux briscard des arcanes bruxellois
L’art de contourner les sanctions
Feb 21, 2024
5 minutes
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