a coque bleu azur longue de 99 mètres, coiffée de trois ponts et d’une piste d’hélicoptère, passe presque inaperçue dans la marina de Mina Rashid. Propriété de l’oligarque et député russe Andrei Skotch, le est au port de Dubaï comme un poisson dans l’eau, au milieu de dizaines de palaces flottants. Non loin de là, deux joyaux ont jeté l’ancre: le , du magnat de l’acier Alexander Abramov, et le , un super-yacht de 300 millions de dollars appartenant au milliardaire Vladimir Potanine, le patron du géant de la métallurgie Nornickel. Sous le coup de sanctions occidentales depuis le début de la guerre en Ukraine, ces trois barons de l’élite russe ont trouvé dans ce petit émirat un refuge idéal pour leurs biens les plus chers. D’autres compatriotes y ont élu domicile, séduits par ce paradis fiscal devenu en quelques années le royaume de l’argent sale. « C’est moi à Dubaï, et je me détends! Oui, je suis riche et je ne m’en cache pas », claironne Instasamka, une pop star en exil, dans une chanson classée dans le top 10 des écoutes sur Apple Music en Russie. Dans cet Etat du Golfe, l’anonymat et le secret des affaires priment. Ici, les parias dorment tranquilles: les Emirats arabes unis n’imposent pas la moindre sanction aux Russes qui sont liés, de près ou de
Comment Moscou contourne les sanctions
Apr 27, 2023
8 minutes
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