La capitale recèle nombre de trésors cachés. Alors que la cathédrale Notre-Dame est toujours en travaux de restauration, si l’on s’aventurait sous le parvis pour explorer la crypte archéologique de Paris ? Ici est organisée une formidable exposition consacrée aux objets trouvés dans la Seine, une initiative propice Le parcours, chronologique et pédagogique, répartit dans quatre sections (Préhistoire, Antiquité, Moyen ge, période moderne) les quelque 150 artefacts recueillis dans les profondeurs ou sur les berges, découvertes fortuites ou issues de fouilles scientifiques. Pour raconter les interactions humaines avec la Seine au fil du temps et l’évolution du rivage au gré de ses différents aménagements. Jetés, tombés, perdus, déplacés par les courants, ces vestiges renferment des récits d’hommes et de femmes dont le quotidien était intrinsèquement lié au cours d’eau. Le projet est né en 2014 quand Valérie Guillaume, directrice du musée, a été contactée par les plongeurs de la brigade fluviale qui venaient de remonter à la surface une sculpture échouée au pied du Pont-Neuf et attribuée à l’artiste Germain Pilon (1525-1590). Un mascaron, masque grotesque qui figure des divinités forestières ou champêtres dans la mythologie, doté d’un pouvoir protecteur et par conséquent élément de décor prisé sur les façades des habitations et des hôtels particuliers aux XVIeet XVIIesiècles. Il trône désormais en majesté dans une collection hétéroclite, composée notamment de statuettes, de vaisselle, d’outils, d’armes et de bijoux…, souligne la commissaire.
