Comment en êtes-vous venu à vous intéresser à Azov?
Par hasard. En 2016, à l’occasion d’un festival de musique métal en Franche-Comté, quelques jeunes Français portaient un tee-shirt aux couleurs du bataillon Azov. Parmi les groupes qui se produisaient, plusieurs affichaient des connexions avec l’extrême droite ukrainienne, sur des thèmes inattendus pour moi comme le néopaganisme ou la mythologie nordique. Mon intérêt pour les radicalités politiques dans l’Est européen a été éveillé. J’en ai fait mon sujet de master à l’Institut français de géopolitique.
Quand naît Azov?
Le noyau initial se constitue en févriermars 2014. La majorité des membres, pour la plupart de langue russe, sont issus de Kharkov et de Dnipropetrovsk. Au départ, c’est une sorte de groupe d’intervention de 300 hommes qui se baptisent « Corps noir». En majorité des hooligans, de jeunes fans de football. Ils sont vêtus et armés à la diable. Ils se donnent pour mission d’empêcher les activistes pro-russes de rééditer le coup qu’ils venaient de réussir en Crimée, c’est-à-dire