epuis 1988, l’Ifop réalise annuellement un baromètre établissant un classement des 50 personnalités préférées des Français. D’une certaine façon, ces études permettent de se faire une idée des règles qui président à la popularité en France et de la façon dont elles se modifient. Un constat d’abord, et qui n’a guère varié depuis que ce baromètre existe: la faible présence des femmes. Elles ne constituent que 36 % de l’échantillon en 2024. place après avoir siégé en 23 position l’année précédente. Les choses sont encore plus marquées si on se préoccupe, quelle que soit la variable considérée, des dix premières places: on n’y trouve aucune femme. C’est vrai lorsqu’on ne tient compte que du vote des hommes, mais c’est vrai aussi pour celui des femmes elles-mêmes! Les jeunes de 15-24 ans, réputés être plus sensibles aux inégalités de genre, ne font pas exception. Et qu’en est-il de la variable politique? Chez Les Républicains, on ne trouve pas une seule femme non plus. Et chez les gens de gauche? Pas plus. Une exception remarquable: le Rassem blement national. Oui, mais il s’agit de Marine Le Pen. Idem pour la majorité présidentielle… mais il s’agit de Brigitte Macron. Dans cet ordre d’idée, un autre constat évident: le politique ne recueille plus les suffrages de la popularité. Le seul à être présent dans cette catégorie est Jordan Bardella (30). Ça n’a pas toujours été le cas; en 1988, ils étaient 14 à faire partie du top 50, soit près d’un tiers de l’effectif: Mitterrand, Marchais, Barre, Chirac, Le Pen…
Divertir ou disparaître: les règles sévères de la popularité
Jan 17, 2024
2 minutes
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