En septembre 2022, vous avez inauguré un cours à Harvard : « Découverte de la langue française en Amérique du Nord, par le texte, l’image et la culture ». Quel en est l’objectif ?
La plupart des lycéens qui choisissent d’apprendre le français le font pour être capables de commander une baguette ou un verre de vin à Paris. Mon cours à l’Université d’Harvard vise à leur montrer, une fois qu’ils sont devenus étudiants, qu’il existe une autre francophonie, à notre porte, ici en Amérique du Nord. On doit pouvoir promouvoir cette diversité, expliquer sa riche histoire pour la rendre visible, dans un contexte où elle est minoritaire. Aux États-Unis, il n’y a pas de langue officielle au niveau fédéral, mais le pays compte tout de même 11 millions de francophones. Lors de mon entretien d’embauche à Harvard, le jury a été étonné par la perspectivede la Francophonie (OIF) qu’à l’Académie française, nous étudions des journaux, des magazines ou encore TV5Monde, ainsi que des auteurs québécois, haïtiens et parfois des territoires d’outre-mer.