Depuis son arrivée en 2020, la préfète de police des Bouchesdu-Rhône, Frédérique Camilleri, revendique la stratégie du « pilonnage », également promue par le ministre de l’Intérieur, à Marseille comme partout en France. Contrôler sans cesse, frapper dès que possible, casser les points de deal et saturer le terrain. Une méthode qui a l’immense mérite de soulager, même temporairement, des riverains excédés ou terrorisés par ces délinquants prêts à tuer. Mais une méthode qui regrette Pierre, enquêteur depuis de D’autant que les trafiquants, toujours à l’affût du travail policier pour s’adapter, ont fini par considérablement morceler l’organigramme de leurs réseaux : des petites mains recrutées partout en France – et donc méconnues des policiers locaux –, si possible mineures ou étrangères – plus difficiles à identifier –, recrutées pour une mission temporaire, sans connaissance des personnes avec qui elles vont « travailler », ni de l’organisation du réseau – qui seront donc incapables de parler en cas d’interpellation. De quoi compliquer encore le travail d’enquête.
Drogue Le trafic tentaculaire
Jan 07, 2024
3 minutes
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