Comme l’avait annoncé Aurélien Rousseau, le prix de l’amoxicilline a augmenté de 10 % le 1er octobre dernier. L’objectif du ministre de la Santé : inciter les laboratoires à produire plus pour éviter une nouvelle pénurie. Pour Nathalie Coutinet, économiste et spécialiste des questions de santé publique, cette annonce est surtout éminemment politique : « Depuis le mois de juin, l’ANSM [l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, NDLR] a recensé quelque 3 500 médicaments en situation de pénurie ou de tension d’approvisionnement, analyse-t-elle. Augmenter le prix Car, même si les pénuries de médicaments ne sont pas un phénomène nouveau, force est de constater qu’il s’aggrave. En attestent quelques chiffres. En 2021, l’ANSM recensait 2 160 médicaments en tension, l’année suivante, 3 760. Des pénuries qui touchent principalement les médicaments dits matures, qui ne sont plus soumis à un brevet et sont parfois génériqués.
