es effluves de viande grillée et un beat à faire danser les morts. En fermant les yeux, on pourrait se croire en Afrique du Sud. Bienvenue à Sarcelles. Sur la façade noir design de la gargote, des lettres de néon jaune annoncent le point de départ – et d’arrivée – de ce voyage. On est vendredi, jour de marché, jour de prière à la mosquée, jour de tiercé. Derrière le comptoir du tabac-PMU, deux jeunes femmes servent des cafés à la chaîne. Point de rencontre des médiateurs, des parieurs et de quelques femmes lestées de courses, ce café est un bon indicateur du climat local. Tempéré. Une rue et un immeuble séparent l’église et la mosquée. Il faut marcher quinze minutes de la gare du RER D pour rallier les galeries commerciales des Flanades, centre de la ville. Dans cet environnement piteux, des commerces vendent absolument tout: des oranges, des bongos, des perruques, du curry, des balais, des bougies, des robes à paillettes. Sarcelles, ville-monde où cohabitent, plutôt pacifiquement, soixante mille personnes originaires du monde entier, toutes religions confondues. Les émeutes
À Sarcelles, “on vit ensemble, c’est tout!”
Jan 04, 2024
6 minutes
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