Elle a triomphé au théâtre aux côtés de François Berléand dans « La note ». Son histoire d’amour avec le public n’en finit pas
Sur scène, ils se déchirent. Mais en coulisses ils sont plus que complices
« Très jeune, on m’a prise pour quelqu’un d’autre, pour Victoire Beretton de “La boum”. J’ai vite compris que, pour me construire, il fallait que je me protège »
Sophie Marceau
Interview Benjamin Locoge
Paris Match. “La note” est le plus grand succès théâtral de l’automne, affichant 100 % de remplissage depuis septembre. L’aviez-vous vu venir dès la lecture de la pièce ?
Sophie Marceau. J’ai d’abord eu une vision assez globale. Ensuite, bizarrement, il a fallu déconstruire pour reconstruire. C’est ce à quoi servent les répétitions, elles permettent de trouver du naturel.
Comment fait-on pour inventer un couple de théâtre ? Il faut passer du temps ensemble hors du plateau ?
François Berléand. Non, c’est un couple de papier, écrit pour nous.
S.M. Oui, mais on vit quand même ensemble depuis six mois. [Elle rit.]
F.B. Notez bien : ce n’est pas vrai, on ne se réveille pas encore ensemble. [Il rit.] Plus sérieusement, la complicité se crée sur scène. Même si elle est souhaitable, elle n’est pas toujours là. Il m’est arrivé dans ma longue carrière de jouer une fois contre mon partenaire.
Ça vous est arrivé, à vous, Sophie ?
S.M. Non. Même si je pense que la colère peut être un bon moteur. Après, s’il faut se la fader tous les soirs au théâtre ça doit être épuisant.
Le fait de jouer depuis le début devant une salle qui affiche complet peut-il être un désavantage ?
Pour moi, l’enjeu est là quotidiennement. J’ai toujours eu le trac, même s’il est moins fort qu’à mes débuts, il y a cinquante