JONATHAN COHEN LE DERNIER AVENTURIER
Il parle comme un « djeun ». Tout est « cool », « chelou », « chanmé ». Son verlan d’un autre temps, son ton constamment blasé font sourire. Jonathan Cohen est l’incarnation de l’expression « ne pas se fier aux apparences ». Chez lui, le bagout, la capacité d’improvisation n’ont jamais suffi. Il aura fallu vingt ans de cinquièmes rôles, de figuration, de prestations passées aux oubliettes pour y arriver. Jusqu’à ce moment décisif où, pour la série « Bloqués », il invente Serge, baratineur de première, attachant et si peu convaincant. Canal+ adoube Cohen en lui offrant sa série et ouvre enfin les yeux d’un cinéma qui ne lui proposait que le second plan. Lancé, il flirte avec le drame, mais excelle surtout dans des comédies populaires adorées du public, et d’autres plus barrées, saluées par la critique. « La flamme », parodie de « Bachelor » au casting cinq étoiles et à l’humour absurde, a fini de convaincre les sceptiques. Qui en redemandent. Cohen ose une suite sur un air de survie. Et prouve que, décidément, rien ne lui fait peur.
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