Son âge d’or est fugace. Sa disgrâce, brutale. L’incendie qui, en 1937, ravage l’un de ses modèles phare, le Hindenburg, le discrédite pour le transport de passagers. Peu après, les belligérants engagés dans la Seconde Guerre mondiale lui préfèrent l’avion pour conduire leurs opérations militaires. Puis, malgré quelques tentatives pour le réhabiliter, le dirigeable déserte alors la ligne d’horizon, sans un bruit.
Mais avec l’urgence climatique en moins et une emprise au sol plus limitée que celle des pistes de décollage d’avions. Forts de ces atouts, les dirigeables bénéficieraient aujourd’hui d’un alignement des planètes en France, à en croire André Soulage, le directeur général du pôle de compétitivité Safe, installé en région Paca : « On observe une conjonction entre des solutions techniques, une approche filière avec des acteurs sérieux, du financement public et une volonté politique. »