Célèbre pour sa biennale internationale, la ville de Saint-Étienne, qui accueille aussi la Cité du design, proposait peu de manifestations publiques en dehors de cet événement marquant. Une anomalie que souhaite corriger Laurence Salmon, sa nouvelle explique-t-elle. C’est ainsi qu’elle a eu l’idée de monter « Présent>< Futur », un cycle d’expositions d’une durée de trois à quatre mois consacrées à ces designers qui sont à la fois commissaires et scénographes de l’espace La Platine, 200 m2 imaginés comme une page blanche qu’ils sont conviés à investir. Première invitée, Laureline Galliot, dont l’exposition « Vrai ou Fauve » témoigne de son travail d’exploration des formes picturales offertes par le numérique. Un accrochage inaugural qui préfigure ce cycle (où l’on retrouvera dans les prochains mois Guillaume Bloget ou Dach& Zephir) et qui fait connaître aussi bien le processus créatif de l’artiste et designeuse que le résultat d’un partenariat avec un acteur économique de la région, en l’occurrence une recherche sur l’ondoiement menée avec l’entreprise de moirage lyonnaise Benaud. Pour Laurence Salmon, . Le visiteur entre ici dans un univers total, chatoyant, qui fait la part belle au textile, avec des tapis et des vêtements, mais également au numérique, avec de nombreuses œuvres créées avec un iPad ou d’autres outils comme l’impression 3D ou bien encore des casques de réalité virtuelle, venant la seconder dans sa proposition d’un artisanat 2.0 qu’elle déploie au quotidien. Une pratique qui regarde vers l’avenir tout en s’appuyant sur le passé, estime celle qui le prouve dans ses autoportraits ou ses motifs, et qui assume cette idée selon laquelle on apprend en copiant les maîtres.
