Premier acteur en France du prêt immobilier aux particuliers, avec plus de 34 % de parts de marché, le directeur général de la banque verte, Philippe Brassac, est aux premières loges pour analyser le marasme dans lequel le monde de la pierre se trouve aujourd’hui plongé. Explications d’un banquier inquiet.
Le marché immobilier est au plus mal. Comment analysez-vous les ressorts de cette crise ?
Je voudrais au préalable souligner que le risque de défaut sur les crédits immobiliers accordés aux ménages demeure très bas et n’augmente quasiment pas. La raison en est simple : en France, ce sont les banques qui portent le risque de variation des taux et non les emprunteurs. A l’inverse de ce qui se fait dans le reste du monde, elles accordent très majoritairement des crédits à taux fixe pour l’immobilier : 96 % des encours en France, moins de 30 % en Italie. Cette singularité, propre à l’expertise de