Cinq mois après les émeutes qui ont suivi la mort de Nahel, la secrétaire d’État à la Ville et à la Citoyenneté veut promouvoir une nouvelle approche dans les quartiers prioritaires
« Nous on est fiers de la France, affirme-t-elle. Demain, on me demande de me battre pour elle, j’y vais »
Il faut arrêter de laisser les autres décider à votre place. Moi, quand j’ai créé ma première boîte, je n’avais pas forcément les bons réseaux. Mais je n’avais pas de complexes, je savais que j’en étais capable comme n’importe qui. Et vous êtes la preuve qu’on peut créer des entreprises dans les quartiers populaires. Il n’y a pas d’assignation à résidence. À chacun son Himalaya ! » À Aulnay-sous-Bois, assise au milieu de jeunes entrepreneurs réunis par l’association My Creo Academy, Sabrina Agresti-Roubache les encourage avec la fougue qui la caractérise.
À la voir courir sur ses talons de 12 centimètres dans les couloirs des ministères ou dans les rues des cités difficiles, on comprend vite que rien ne lui semble impossible. L’élue marseillaise de 47 ans, ministre de la Citoyenneté et de la Ville, vit désormais à Paris mais ouvre grandes les fenêtres de sa voiture dès qu’elle retrouve la cité phocéenne : « Je n’y peux rien, Marseille me manque. On respire mieux ici, non ? » me
