Voici Maxime Chattam. 47 ans, 28 livres écrits en 21 ans, sans parler des nouvelles et des scénarios. Né Maxime Drouot, le quadragénaire fan de rock peut se vanter d’un joli score : plus de sept millions d’exemplaires vendus en France. Marc Lévy et Guillaume Musso font plus fort, lui fait mieux : il a écrit des thrillers, des romans d’épouvante, du roman noir, du polar historique. Le tout est très bien fait, mais surtout, le public le suit, alors qu’il zigzague à travers les genres de la littérature de genre. Son nouveau roman, Lux, fait à nouveau un pas de côté. En rendant hommage à René Barjavel qu’il adore, Chattam sort un gros livre de près de 500 pages, proche de la dystopie, même si ce n’en est pas une. Dans un monde proche, ravagé par des tempêtes récurrentes qui font s’envoler les immeubles, une romancière à succès et sa fille se retrouvent embarquées dans une recherche inédite. Loin, au-dessus de l’Atlantique, une sphère lumineuse flotte en l’air. De quoi s’agit-il ? Des chercheurs de tous les pays – sauf les Russes –, des sociologues et des romanciers sont invités à se rendre sur une gigantesque plateforme maritime. Les uns sont là pour étudier le phénomène, les autres pour envisager tous les scénarios. La suite ne sera pas dévoilée.
L’intrigant Chattam
Beau gosse, souriant, modeste malgré son succès tonitruant, c’est aussi de James Ellroy ou écrit par Cormac McCarthy avant le succès de ou de Probablement le livre le plus littéraire et le plus glaçant jamais écrit sur un tueur en série. Un roman de connaisseur. Il aime aussi beaucoup le chefd’œuvre de Donald Ray Pollock, le livre le plus drôle avec un dedans. Chattam a dévoré des tonnes livres, s’en est imprégné et, à force d’un travail titanesque – il peut rester devant son ordinateur pendant 15 heures –, a trouvé sa propre voie, et beaucoup de lecteurs très fidèles. On ne citera pas de noms, mais leurs auteurs français révélés par des polars sont assez rares à oser changer de braquet aussi régulièrement.