ans même revenir sur les conditions météo, qui se renversent le 24 mai, ni sur la réapparition en force de la RAF, l’armée de l’air allemande se trouve en mauvaise 13, 24 mai) : écraser les forces alliées dans la nasse du Nord, les empêcher de rembarquer à Dunkerque. Après 15 jours d’engagement intensif, la Luftwaffe est épuisée. Le 24 mai au soir, elle a déjà perdu 1 005 appareils, dont 810 définitivement; nombre de ses formations n’ont plus que 50% de leurs moyens. C’est elle, et non les panzers, qui aurait eu besoin d’une mise au repos. La campagne est allée si vite que l’essentiel de ses bases demeure en Allemagne, à 400 km de Dunkerque. L’ordre d’intervenir au-dessus de la Manche survient comme un coup de tonnerre et soulève les protestations des deux meilleurs aviateurs d’Hitler, les généraux Kesselring et von Richthofen: aucun plan n’est prêt, rien n’a été prévu pour un engagement de ce type. Il y a très peu de bombes antinavires disponibles. Engager efficacement la meilleure formation, le VIII. Fliegerkorps, aux ordres de von Richthofen, nécessite d’acheminer toute sa logistique de Saint-Quentin à Saint-Pol, ce qui demandera presque une semaine tant les routes sont embouteillées. Le résultat est une chute drastique du nombre quotidien de missions par avion, d’autant plus que la Luftwaffe ne peut, à l’époque, attaquer la nuit, alors que les Alliés, eux, rembarquent 24 h/24. Enfin, la faible efficacité des bombes dans les terrains sablonneux n’a pas été anticipée, de même que la difficulté à toucher une masse de petites cibles protégées à la fois par les nuages très bas, la chasse britannique et les fumées venues de l’incendie de Dunkerque.
Le ciel plombe la Luftwaffe
Nov 10, 2023
1 minute
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