La marine française déploie des navires dotés d’une technologie de pointe dans cette zone plus stratégique que jamais. Nos reporters ont pu embarquer exceptionnellement à bord de l’un d’eux
Les Iraniens créent une tension constante, menaçant de bloquer l’accès au détroit
ur la base interarmées d’Abu Dhabi, la capitale émirienne, le soleil se lève tout juste et la température avoisine déjà les 35 °C. La marine française se veut discrète sur ses missions dans le détroit d’Ormuz, contrôlé par l’Iran et le sultanat d’Oman. Les 700 militaires stationnés dans cette région instable du golfe Persique sont tenus à une confidentialité absolue, notamment en raison des tensions croissantes entre la communauté internationale et la République islamique d’Iran. Depuis la révolte de la jeunesse, déclenchée le 16 septembre 2022 par l’assassinat de Mahsa Amini au prétexte de « mauvais port du voile », le régime de Téhéran a les nerfs à vif. Son économie s’est effondrée et deux tiers de son territoire n’ont plus accès à l’eau potable. Craignant un coup d’État soutenu par les États-Unis et Israël, les Gardiens de la révolution font régulièrement des démonstrations de force dans ce détroit stratégique, arraisonnant des navires, prenant parfois leurs équipages en otage. La tension est montée d’un cran après l’attaque terroriste lancée par le Hamas contre Israël le 7 octobre. Une organisation