C’est l’endroit du monde où tout le monde écoute tout le monde », résume Jean Rolin, journaliste et auteur du roman Ormuz (P.O.L, 2013). Sur cette bande de mer située entre l’Iran et Oman, d’une quarantaine de kilomètres de large, dont seulement 3,5 de navigables, circulent des milliers d’embarcations : il faut se figurer, comme le décrit Jean Rolin à L’Express, ces immenses pétroliers émergeant de la brume marine, ne quittant pas l’étroit rail de navigation entre l’île d’Ormuz et la péninsule de Musandam, exclave du sultanat d’Oman. A leurs côtés patrouillent des navires de guerre, notamment américains et français, des porte-conteneurs transportant un bric-àbrac de marchandises venues de Chine à destination des pays arabes.
On y croise