haque soir, avant d’aller se coucher, Sarit Zehavi s’interroge sur la réalité dans laquelle elle se réveillera le lendemain. Alors, bien souvent, la jeune femme ne dort pas. Ou très peu. Cette Israélienne vit près d’Haïfa, à quelques kilomètres de la frontière avec le Liban, et sait qu’une autre guerre peut éclater à tout moment. Ses voisins sont déjà nombreux à avoir évacué. « Ces derniers jours, j’étais très inquiète parce que des membres du Hezbollah ont détruit nos caméras aux frontières, celles qui surveillent une éventuelle invasion, raconte Sarit, en pointant une carte d’Israël et du Liban affichée derrière son bureau. Heureusement, nous avons aussi des drones de surveillance, mais l’idée est clairement de nous aveugler.
