Oubliez l’ARNm, l’épigénétique, le diagnostic par intelligence artificielle ou encore la chirurgie assistée par des robots. La révolution médicale en cours, et qui concerne au moins la moitié de la population mondiale, n’est pas issue d’une percée technologique. Non, elle vient d’un simple constat, de ceux qui, avec du recul, tomberaient presque sous le sens : face aux maladies, hommes et femmes ne sont pas égaux. Ils n’ont ni les mêmes risques, ni les mêmes symptômes, ni les mêmes réactions aux traitements. Et parfois avec des écarts sidérants !
Un article de référence documente ces différences : paru en août 2020 dans The Lancet, il s’agit d’une revue de la littérature médicale conduite par Franck Mauvais-Jarvis, professeur d’endocrinologie à l’université Tulane de La Nouvelle-Orléans, aux États-Unis. Pour l’assister dans ce travail titanesque, ce chercheur a recruté pas moins de 17 spécialistes de renommée internationale, experts de champs allant de l’immunologie à la psychiatrie, en passant par la cardiologie, l’infectiologie, la pneumologie ou la neurologie… entre autres. La conclusion ? “Elle est incroyable, assène-t-il. On s’aperçoit que toutes les principales maladies se manifestent différemment chez les femmes et les hommes. Parfois ces différences ne sont pas énormes, mais il y en a toujours. Et