MALADIES CARDIO-VASCULAIRES : PREMIÈRE CAUSE DE MORTALITÉ DES FEMMES
En réalité, il faut parler ici des maladies cardio-cérébro-vasculaires, un melting-pot qui englobe les accidents vasculaires cérébraux, toutes les maladies du cœur – coronaires, muscle cardiaque, valves, troubles du rythme… –, celles des artères (embolie pulmonaire, infarctus digestif…). « L’accident vasculaire cérébral (AVC), qui est une maladie des artères du cerveau, est la première cause de mortalité des femmes devant l’infarctus, regrette la Pre Claire Mounier-Véhier. Les femmes doivent aussi composer avec l’hypertension artérielle : la prise d’une contraception avec œstrogènes de synthèse est une cause secondaire d’hypertension, toute comme la grossesse quand le placenta ne se développe pas bien, ou l’entrée dans la ménopause avec l’apparition d’un syndrome métabolique [prise de poids, notamment de graisse viscérale, NDLR] et une rigidité artérielle. » Après 50 ans, une femme sur deux est hypertendue. Or une hypertension artérielle non traitée, en plus d’être délétère pour notre cœur et nos artères, augmente aussi le risque de démence vasculaire, une pathologie un peu plus fréquente chez les femmes.
Les femmes ont-elles une santé cardio-vasculaire plus fragile ?
Certainement. Car à l’impact sur la santé cardio-vasculaire des variations hormonales notamment après la ménopause s’ajoutent des facteurs spécifiques liés à l’hygiène de vie comme le tabac, la sédentarité, l’obésité, le stress et la charge mentale du quotidien… qui coûtent plus cher aux femmes qu’aux hommes ! constate notre cardiologue. Certaines pathologies, enfin, augmentent le risque de maladie cardio-vasculaire : l’endométriose, le syndrome des ovaires polykystiques, mais aussi l’insuffisance ovarienne prématurée (après un traitement FIV) qui entraîne une ménopause précoce. Les femmes qui ont été soignées pour un cancer du sein par chimiothérapie et/ou radiothérapie sont également plus fragiles,