n juin 2022, nous explorions le comportement physique de l’antimatière, à la recherche d’anomalies pouvant être à l’origine de notre monde composé. Au Cern, notamment, différentes équipes avaient eu l’idée de soumettre de l’antihydrogène, l’antiparticule de l’hydrogène, à la gravité, afin de voir si les deux tombaient de la même manière. Fin septembre, l’une d’elles, la collaboration Alpha, a publié ses premières conclusions dans la revue. Résultat : il n’y aurait pas de différences notables dans les comportements des deux particules. Pour le démontrer, les scientifiques ont confiné magnétiquement une centaine d’atomes d’antihydrogène à l’aide d’un piège de Penning dans un cylindre de 25 cm de hauteur. En les libérant du champ magnétique, ils les ont ensuite laissés “tomber” un à un, jusqu’à ce qu’ils rencontrent une particule de matière, provoquant alors leur annihilation en un flash lumineux. Une fois les données enregistrées, la trajectoire des particules a pu être retracée : dans 80 % des cas, les atomes d’antihydrogène ont été attirés par la Terre et sont donc tombés vers le bas – des résultats semblables à ceux obtenus avec des atomes d’hydrogène. Bien sûr, les chercheurs restent prudents et d’autres mesures sont nécessaires. Mais le secret de l’antimatière manquante pourrait se cacher ailleurs que dans sa gravité…
OUI, L’ANTIHYDROGÈNE TOMBE VERS LE BAS !
Oct 25, 2023
1 minute
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