ous toutes les latitudes, le mot « climat » renvoie à la météo. Sauf en Bourgogne. Ici, le terme n’évoque pas le temps qu’il fait mais une parcelle de vigne. Il invite moins à lever les yeux vers le ciel qu’à regarder la terre. Chaque climat désigne en effet un terroir précis, avec son savoir-faire, son vin, son goût unique. La raison? Une bizarrerie géologique. Au fil des millénaires, la Bourgogne, nichée sur une faille instable, a subi nombre de fractures et d’effondrements. Résultat: un relief d’une rare diversité, dont les sols, l’ensoleillement… varient d’un coteau à l’autre. Voilà pourquoi, on compte pas moins de 1 240 climats sur un mince ruban d’environ 60 km de long, entre Dijon et Beaune. Leurs noms, aujourd’hui synonymes de grands crus (Romanée-Conti, ChassagneMontrachet…), traduisent d’ailleurs leurs particularités géographiques: « Romanée », par exemple, indique la proximité d’une ancienne voie
