En arrivant par l’artère principale de Saint-Sauveur-en-Puisaye, la masse imposante d’un château aux tons ocre s’impose d’emblée au regard. Depuis 1995, ce château est devenu le Musée Colette, créé à l’initiative de Colette de Jouvenel, la fille de l’écrivaine. À l’étage, une pièce remplie de photos d’archives côtoie une reconstitution du salon et de la chambre du Palais-Royal. Un peu de ce Paris qu’elle aimait (voir encadré) dans le pays qui l’a vu naître. Jusqu’au 12 novembre s’y tient une exposition appelée « Devenir Colette » qui, dans le cadre de ses 150 ans, réunit 150 documents rares ou inédits.
Cependant Colette, née la rue principale. Sur la gauche, une grande demeure se devine dans une rue en pente qui explique le – écrit-elle dans –, surmontée d’une grille de fer forgée avec les initiales R&V : le monogramme de la famille Robineau-Duclos, le nom du premier mari de Sidonie Landois, « Sido », la mère. Elle vécut là avec ses quatre enfants, deux de son premier mariage : Juliette et Achille (peut-être bien déjà l’enfant du capitaine Colette); deux de son second mariage avec Jules Colette : Léopold et Sidonie Gabrielle, notre Colette. Depuis 2016, la maison natale de Colette se visite. Rachetée en 2011 par une association créée dans ce but, qui a collecté dons privés et subventions publiques, elle a subi d’incroyables travaux de rénovation qui permettent de la voir quasiment telle que l’a connue l’écrivaine. La visite commence dans ce que Colette elle-même appelait », qui auparavant faisait office de verger et permet d’admirer la façade extérieure, aujourd’hui d’un blanc éclatant. Colette la trouvait grave et sombre et lui préférait sa face cachée, côté jardin : .