Tous les pays colonisés ont dû, au moment de leur indépendance, se donner une langue officielle, celle dans laquelle sont rédigées la Constitution et les lois, dans laquelle se donnent l’enseignement, la justice, etc. Et, dans leur immense majorité, ils ont choisi celle de l’ancien colonisateur, anglais, espagnol, français, portugais, russe, etc. Il s’est récemment produit la même chose dans la République du Soudan du Sud.
Mais remontons plus loin dans l’histoire. Le Soudan a longtemps été dominé par l’Égypte, puis par un condominium égypto-britannique, sous lequel la langue de l’administration était l’anglais auquel fut ajouté, avant la fin de l’époque coloniale, l’arabe. Devenu indépendant en 1956, ilà laquelle mit fin l’accord d’Addis Abeba (1972), donnant un statut d’autonomie au Sud, une loi sur l’autonomie régionale des provinces du Sud instituant l’anglais comme « langue principale ».