Sept minutes et trente-trois secondes. C’est le temps qu’il a fallu à un commando solidement armé pour « extraire » Rédoine Faïd de sa cellule de prison, à l’été 2018. Le braqueur et évadé multirécidiviste, 51 ans, comparaît, à partir de ce mardi 5 septembre, avec onze autres co-accusés, dont deux de ses frères, Brahim et Rachid, âgés de 63 et 64 ans, et trois de ses neveux, devant la Cour d’assises de Paris. Un procès-fleuve prévu pendant sept semaines pour une spectaculaire évasion par hélicoptère et sans un coup de feu.
Nous sommes le 1er juillet 2018. La veille, Kylian Mbappé et ses coéquipiers ont fait plier l’Argentine dans un 8e de finale de Coupe du monde ébouriffant (4-3). Incarcéré depuis le mois de novembre 2017 au centre pénitentiaire sud-francilien de Réau à Moissy-Cramayel (Seine-et-Marne), Rédoine Faïd l’est sous le statut de « détenu particulièrement signalé (DPS) avec un régime renforcé du fait de sa dangerosité et du risque d’évasion ». L’administration pénitentiaire n’a qu’une hantise : le voir, à nouveau, se faire la malle.
Comme ce 13 avril 2013, derrière les murs de la prison
