JACQUES MARIANI ET RÉDOINE FAÏD SONT-ILS COMPLICES ?
Le braqueur corse et le roi de l’évasion seront au cœur d’un procès qui s’annonce tonitruant
Trois juges veulent réunir dans une même cour d’assises le fils du « parrain » corse et le fils de l’ouvrier algérien pour divers « contrats » et tentative d’évasion
Par Frédéric Ploquin
Les deux hommes sont faits du même métal, celui des braqueurs de fourgons, une caste très sélective. Jacques Mariani, né en 1965, est le fils de l’un des fondateurs de la Brise de mer, la bande surgie de Haute-Corse pour piller les banques de l’Hexagone au début des années 1980 ; Rédoine Faïd est un autodidacte qui a grandi à Creil, dans l’Oise, où il est né, en 1972, et a appris à braquer en décortiquant « Heat », film de son idole Michael Mann, avec Robert De Niro et Al Pacino. Mariani avait 10 ans et, depuis la première incarcération de son père, il était en pension au Bon Pasteur, chez les curés, lorsqu’il a commencé à voler dans les magasins : chaussures, vêtements, circuits électriques… Ses camarades le surnommèrent « le Père Noël du Bon Pasteur ». Pour les policiers locaux, Rédoine Faïd était « La terreur de Creil ». Issu d’une fratrie de dix enfants, abandonnés par leur père reparti en Algérie, il avait basculé dans la petite délinquance, adolescent, après le décès de leur mère. « Tout le monde commence en volant une tablette de chocolat, ce qui fait la différence après, c’est l’ambition », nous a-t-il confié un jour. Il se donne volontiers
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