Samedi 24 décembre 2022, les vacances de fin d’année battent leur plein. Pourtant, les stations de ski du Collet d’Allevard et du col du Barioz, en Isère, décident de fermer leurs pistes et leurs remontées mécaniques faute d’un enneigement suffisant. Un vilain cadeau de Noël. Une semaine plus tard, c’était au tour de celles de l’Alpe du Grand Serre et de Villard-de-Lans de prendre la même décision. Si la neige est finalement tombée en janvier, permettant aux skieurs de revenir sur les pistes, l’enneigement durant cet hiver 2022-2023 a été globalement très déficitaire. Au col de Porte, situé à 1 325 m d’altitude dans le massif de la Chartreuse et où l’épaisseur du manteau neigeux est mesurée depuis 1961, celle-ci n’a été en moyenne que de 14 cm entre le 1er décembre 2022 et le 22 février 2023. Soit le troisième hiver le moins enneigé après ceux de 1989-1990 et 1992-1993. Un niveau exceptionnellement bas qui s’inscrit dans une tendance à la baisse – en moyenne 13 cm de moins chaque décennie – et dans un raccourcissement de la période d’enneigement – environ 4 mois aujourd’hui, contre 5 dans les années 1960.
En cause, le réchauffement climatique. “Lorsque la température explique Samuel Morin, directeur du Centre national de recherches météorologiques. Ou alors, pas ou peu de précipitations. Car, poursuit le chercheur,