Rolling Stone France

1973, une drôle de Brussels Affair

SANS ÊTRE UN CRU D’EXCEPTION, l’année 1973 des Rolling Stones n’a rien de désastreux. Soit douze mois affairés jusqu’à la frénésie pendant lesquels le groupe a trimé sans répit, enchaînant concerts et tournées dans le monde entier – Australie, Nouvelle-Zélande, deux mois au Royaume-Uni et dans le reste de l’Europe à la fin de l’été – et “profitant” de son temps libre pour caser quelques séances d’enregistrement en studio avant de repartir conquérir la planète. Enfin, sauf la France et le Japon, où les Stones sont alors interdits de concert, rapport aux “problèmes de substances”, plus envahissants que jamais cette annéelà, de leur guitariste, Keith Richards. De fait, la situation est autrement plus alarmante que lorsque leur saxophoniste, lessivé, a déclaré forfait au milieu de leur tournée européenne. Mais leurs soucis ne les empêcheront pas de finir glorieusement l’année en énumérant leurs triomphes: guirlande de disques d’or et concerts complets devant des foules en adoration.

En chiffres, ça donne des millions d’exemplaires écoulés de l’album Goats Head Soup ou le décompte impressionnant des 307700 spectateurs de leur tournée européenne. Les fans d’alors savent que les Stones ne sont jamais meilleurs que lorsqu’ils remplissent la mission qu’ils se sont eux-mêmes assignée à l’orée de la décennie: être le meilleur putain de groupe live du monde.

Clairement, les Rolling Stones règnent sur le rock du début des 70’s. Certes, les concerts de Led Zeppelin cartonnent – légèrement – plus et Pink Floyd vend davantage d’albums; mais aucun des deux, et en fait personne, n’incarne comme eux la force primordiale de la musique. Parce que personne n’a leur vécu, leur vision, leur don pour la survie, leur aura de légendes vivantes et leur répertoire grandiose.

Ils ont habilement préparé les 70’s en s’entourant d’une véritable dream team: dès 1968, le producteur Jimmy Miller confère à leurs enregistrements studio un groove aussi subtil qu’efficace, ainsi qu’un surcroît d’intensité sonique. L’année d’après, le timide Mick Taylor intègre le groupe; à seulement 19 ans, le guitariste (sorti en 1971) et (en 1972).

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