L’histoire aurait fait nettement plus de bruit sur le continent, entre indignation et condamnation de l’autodéfense. Mais l’histoire se déroule en Corse : elle est passée inaperçue. Dans la nuit du 8 au 9 août, un jeune habitant de Calvi, Marius, se fait poignarder par un autre natif de l’île, Abdel, issu de l’immigration. Deux nuits plus tard, une cinquantaine de Calvais mettent à sac la maison de l’agresseur présumé, ainsi que le bar dans lequel il a ses habitudes. Des tags en langue corse recouvrent les murs : « les Arabes dehors » et « les HLM aux Corses ». Cela ne suscite aucune réaction politique, si ce n’est localement, pour condamner l’agression initiale. Le parti autonomiste Partitu di a nazione corsa (PNC) dénonce des « comportements “importés” des grandes métropoles et, quand le parti indépendantiste Core in Fronte prévient :
