ntre 1809 et 1814, 12 000 Français prisonniers des Espagnols ont été parqués sur l’île de Cabrera, à 15 km au sud de Majorque, aux Baléares. La moitié y sont morts, dont plus de 90 % des 5 000 hommes du général Dupont, capturés en 1808 à Bailén. C’est cet enfer concentrationnaire devenu, , explique Frédéric Lemaire, directeur de recherche à l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) et directeur scientifique du projet au sein de l’ Association pour l’archéologie des sites des conflits armés récents (Aascar). » Le terme n’est pas exagéré. Les prisonniers, dont de nombreux jeunes réservistes sans expérience de la vie militaire et déjà affaiblis par un séjour sur les infâmes pontons de Cadix, n‘ont tenu qu’en masquant le nombre des morts aux Majorquins chargés de leur fournir des rations de misère et en buvant quelques gouttes de l’eau croupie fournie par l’unique puits de l’île. N’ont survécu que les plus forts et/ou les plus malins, par tous les moyens – meurtre, anthropophagie et coprophagie compris.
L’île-prison de Cabrera va livrer ses ultimes secrets aux archéologues
Aug 10, 2023
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