mphores antiques, stèles et basreliefs paléolithiques, lingots d'or, pièces de monnaie datant de l’époque gauloise… Au musée d'Histoire de Marseille, les huit cents pièces présentées lors de la dernière exposition avaient la particularité d’être toutes issues de pillages. Nombre d'entre elles étaient exposées barrées du ruban rouge « Scellé. Ne pas ouvrir. » Placée sous le patronage de l'Unesco, l'exposition joliment baptisée « Trésors coupables » visait à sensibiliser le grand public à ces obj ets culturels faisant l'obj et d'un trafic commercial international qui ne concerne pas seulement les pays en guerre. « , alerte le commissaire d'exposition Xavier Delestre, conservateur régional d'archéologie à la Drac PACA et auteur d'un ouvrage de référence (éd. Errance & Picard). . » En effet, le patrimoine archéologique sous-marin n'est malheureusement pas épargné comme a pu le révéler le Musée antique d'Arles dans une exposition. Pour Sabrina Marlier, attachée de conservation au sein de l'un des rares établissements à être ». Chalutage, dragage, aménagements côtiers ou pillage menacent dangereusement les mers et océans, qui abritent le plus grand musée du monde, comme le prophétisait l'archéologue Salomon Reinach un siècle auparavant. « », précise Michel L'Hour []. Après quarante ans voués à l'archéologie des mondes immergés, l'ancien directeur du Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM) fait aujourd'hui autorité au sein de la profession.
Trésors engloutis en péril
Dec 06, 2023
5 minutes
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits