epuis quelques mois, c’est une avalanche de “cadeaux” : 40 % de réduction sur les trajets du quotidien sur les autoroutes d’APRR et d’Area ; gel du prix des trajets réguliers de moins de 30 km chez Vinci Autoroutes ; 50 % de discount sur les péages le jour du départ en vacances en payant son badge en chèques-vacances chez Sanef et SAPN… Des gestes destinés, en théorie, à favoriser le pouvoir d’achat des automobilistes, mais qui masquent une réalité moins souriante : en février dernier les tarifs des péages ont bondi de 4,75 %. Alors que beaucoup leur reprochent d’avoir eu la main lourde cette année, les sociétés privées qui gèrent les autoroutes pour le compte de l’Etat se retranchent derrière leur contrat en béton armé. Même si elles s’en contentent rarement, ces entreprises sont effectivement assurées de pouvoir le pourcentage moyen de la hausse de prix. Mais, dans les faits, il n’a pas les mains libres, car les contrats de concession (par lesquels il a transféré la gestion des autoroutes à des groupes privés) ont, depuis le début, été particulièrement mal ficelés. Ainsi, si surprenant que cela paraisse, les sociétés d’autoroutes n’ont pas à puiser dans leurs bénéfices pour financer les gros travaux. Chaque fois qu’il faut investir, c’est l’Etat qui doit compenser la charge financière. Les pouvoirs publics ayant le choix entre plusieurs leviers, notamment augmenter les péages ou rallonger la durée des contrats. Une astuce qui permet aux entreprises privées de conserver leur rond de serviette à la table des festivités.
AUGMENTATION DES PÉAGES Une histoire sans fin ?
Aug 04, 2023
5 minutes
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