Oubliez les aiguilles et la peur qu’elles provoquent : bientôt, il suffira d’avaler une pilule avec un verre d’eau pour être vacciné. À travers le monde, pas moins de 16 vaccins sans aiguille, tous anti-Covid, sont actuellement testés chez l’humain, des États-Unis à la Chine, en passant par l’Australie ou l’Iran. D’ailleurs, cette infection n’est pas la seule ciblée par cette nouvelle technique vaccinale : d’autres équipes de chercheurs espèrent l’utiliser contre la grippe, la bronchiolite ou encore l’infection par le virus du sida. Pourquoi cet engouement si soudain ? Parce que ces vaccins, sous forme de spray nasal, de patchs ou de pilule, ne se contentent pas de protéger contre les formes graves d’une maladie. Ils empêchent également sa transmission entre individus.
Pour y parvenir, ils ont un secret : les vaccins sans aiguille passent en effet par les fosses nasales, la bouche ou encore les organes génitaux… Autrement dit,décrit Mathieu Epardaud, immunologiste au laboratoire Biomédicaments antiparasitaires de Tours. Or ces zones sont justement dans l’angle mort de la vaccination traditionnelle avec aiguille, administrée dans le muscle ou sous la peau. , éclaire l’immunologiste.