À Plailly, dans l’Oise, à quelques encablures du parc Astérix et du château de Chantilly, toute une équipe s’active. À deux mois de Photoclimat, un festival né en 2021 et qui investit tous les deux ans les rues de la capitale, ils sont une dizaine à occuper un entrepôt de ferme pour préparer les futures expositions. Dans le bruit ambiant, certains créent les encadrements en bois des tirages grand format quand d’autres élaborent les installations monumentales attendues dans le cœur de Paris en septembre. À côté d’eux, trois personnes pianotent sur leur ordinateur pour gérer l’administratif, les relations avec les photographes et les partenariats. Nicolas Henry, fondateur du festival, est là pour chapeauter. Floriane de Lassée, commissaire d’exposition et chargée de production, déballe quant à elle les tirages tout juste arrivés de chez Zeinberg, leur labo partenaire. Sur le sol, elle découvre des dizaines de photographies imprimées sur dibond et contrôle, non sans une once d’anxiété, que les tirages ne présentent pas de problème, et particulièrement que la chro-mie soit juste. En quelques heures est étendu sous nos yeux un tiers de la production de cette année. Des images de Yann Arthus-Bertrand côtoient celles de Camille Gharbi et de Stephan Gladieu. L’achèvement, pour l’équipe, d’un long travail préparatoire avant de pouvoir donner le coup d’envoi.
Comme Photoclimat, des dizaines d’autres festivals ponctuent chaque année nos agendas à travers la France. Le ministère de la Culture, défendait en 2022 le rapport Franceschini sur le financement de la production et de la diffusion d’œuvres photographiques.