Comment ce festival est-il né ?
RF : En 1997, je faisais partie de l’office du tourisme de Montier-en-Der (52). À l’époque, nous n’étions pas du tout axés sur la photographie de nature. Mais, par l’intermédiaire du photographe Pascal Bourguignon, nous avons eu la possibilité d’accueillir au mois de novembre une exposition du grand concours de photographie animalière de la BBC. Il a fallu convaincre les administrateurs de l’office de tourisme qui ne voyaient pas trop l’intérêt de faire un tel accrochage à Montier. Mais, avec un peu de persuasion, nous avons réussi à monter l’opération.
À l’époque, nous nous sommes dit que nous pouvions bâtir quelque chose de plus grand qu’une simple exposition, et avons invité d’autres photographes. Et dans la première sélection du Montier-en-Der, il y avait un tout jeune et talentueuxNDLR : Ligue pour la Protection des Oiseaux. Mais sur les deux jours du festival, entre 3 000 et 4 000 festivaliers ont répondu à l’appel ! On n’en croyait pas nos yeux ! En regardant les plaques minéralogiques, nous avons noté que le public venait de toute la France. À notre avantage, il n’y avait pas vraiment, à l’époque, de festivals photo qui traitaient de nature au sens propre du terme. Cela explique, du moins en partie, le succès qu’on a pu avoir lors de cette première édition.