À20 h, Titouan Massé entre en scène, ou plutôt dans la fosse. Le photographe breton, en sweat noir et casquette sur le crâne, s’installe calmement dans le Petit Bain, salle de concert parisienne située dans une barge à quelques mètres du Quai de la Photo et non loin de la bibliothèque François--Mitterrand. Contrairement aux autres personnes dans la salle, venues assister à une série de concerts de la scène alternative italienne et française dans le cadre du festival Delight, lui est missionné par les organisateurs pour photographier les événements. “Mon but, ce soir, c’est d’arriver à rendre compte du moment, d’autant que les premiers concerts risquent d’être plutôt calmes. Les musiciens vont être assis, il y a trois chaises. Je sais qu’il y a une f lûtiste, un guitariste, une chanteuse”, analyse le photographe quelques minutes avant le démarrage. “Après, je n’ai pas trop de pression. Je connais bien la salle. Je vais me concentrer sur ce qu’il se passe sur scène et essayer en même temps de me tourner vers le public. Ce n’est d’ailleurs pas toujours évident”, poursuit-il. Trois soirs de rang, il voit s’enchaîner les concerts à travers le viseur de son hybride. Il se mêle tantôt au public, tantôt au staff de la salle, sur les côtés de la scène, passant sans problème les vigiles.
EN LIVE Coulisses de la photo de concert
Apr 05, 2024
8 minutes
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