Il cultivait l'ambivalence. Aimait les hommes et les femmes, les paillettes et les jeans moulants. Un sé-ducteur qui, dans les années 1970, avait voulu mettre le monde à ses pieds. Physique androgyne, longs che-veux blonds et voix de tête, Patrick Juvet avait com-mencé à 20 ans comme chanteur de variété avant de s'imposer en star du disco grâce au tube « Où sont les femmes? ». Carrière fulgurante et vie d'excès, il s'est éteint à Barcelone le 1er avril à l’âge de 70 ans.
Pas de nouvelles depuis deux jours et, à chaque ap-pel, son répondeur. Étrange… « D'habitude, confie son agent et confident Yann Idoux, il téléphone quo-tidiennement. J'ai eu un mauvais pressentiment. J'ai demandé à un ami de se rendre à son domicile à Barcelone. » Francisco a beau frapper à la porte, rien ne bouge. « Il s’était enfermé à double tour, on a dû contacter un serrurier. » À l'intérieur, pas un bruit. Au-cune trace de vie dans le vaste salon, ni sur la terrasse avec vue à 360 degrés sur la mer et les divines tours de la Sagrada Familia. Dans la chambre, Patrick Juvet gît étendu. Pas de traces de coups ni d'ecchymoses. Selon les autorités, l'icône du disco serait décédée