La possibilité doit être envisagée : tous les efforts du monde pourraient bien ne pas suffire, et la disparition des Atlantides être déjà actée. “Avec un réchauffement supérieur à 3 ou 4°C, les solutions d’ingénierie lourde, celles fondées sur la nature ou même celles de l’élévation des îles permettront seulement de gagner du temps”, assène Virginie Duvat-Magnan, professeure de géographie à La Rochelle Université et coautrice du rapport du Giec. Or le coût de tous ces projets menace déjà d’entraver leur mise en place : pour le refuge de Tuvalu, “cela ne se chiffrera pas en millions mais en milliards de dollars”, reconnaît le coordinateur du projet Arthur Webb. Ce pays, dont le PIB n’est que de 63 millions de dollars, en aura-t-il seulement les moyens ? Et que dire de Nauru, dont la situation économique est devenue catastrophique ? Même si des fonds internationaux ont été négociés – notamment lors des COP – pour aider les pays pauvres à financer leur adaptation au changement climatique, les pays riches rechignent à les verser. Il restera alors à répartir les aides entre tous les pays impactés…
Plus important encore : le risque de submersion, liste Virginie Duvat-Magnan.