“Dès mes tout débuts en photographie, je me suis vite tourné vers la focale fixe. Plus légère, de meilleure qualité, moins chère et surtout plus radicale selon moi. Tout comme Cartier-Bresson dont j’admirais le travail, je ne jurais que par le, j’ai dû travailler différemment. Alors qu’en Algérie je restais au même endroit avec quasi les mêmes personnes, là, je me déplaçais en permanence. Le voyage était géographique et introspectif. J’étais physiquement plus éloigné de mes sujets, j’ai donc beaucoup jonglé entre le 28 mm et le 35 mm, et le second est devenu la focale de base. Le boîtier que j’utilise le plus est le dernier de la série X100 de Fujifilm, le X100V. Ce compact a une focale fixe intégrée équivalente à un 35 mm, à laquelle j’ajoute une bonnette qui le transforme en 28 mm. Pour ce qui est de l’esthétisme, les courtes focales me permettent de faire entrer plus de choses dans le cadre. J’aime jouer sur les plans, j’aime raconter plusieurs histoires en une image. Et j’aime contextualiser mon sujet par un élément d’architecture, une inscription, un paysage qui puisse donner des indices, matière à réflexion et peut-être à émotion.”
